Préparer ses plantes à passer l’hiver
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Comme le dit l’expression populaire au Québec, les hivers ne sont pas juste froids, ils sont « frettes » ! Et il est souvent important de préparer les végétaux de notre jardin pour affronter ce froid. Surtout quand vous avez triché et glissé, parmi vos trésors horticoles, des plantes des zones de rusticité plus chaudes que la vôtre.
Les termes « protection hivernale » englobent tout effort que nous faisons pour abriter nos végétaux du froid, du vent asséchant et des soubresauts de la météo. Cela peut varier d’« aucun besoin spécial de protection » pour une plante naturellement adaptée aux hivers très froids, comme un sapin baumier, à « rentrez-moi dans la maison, je ne tolère aucun froid ! » pour un palmier.
C’est quand les nuits commencent à devenir très froides, soit quand les feuilles sont tombées de la plupart des arbres, qu’il faut penser sérieusement à protéger nos plantes.
Comment faire ?
La protection la plus facile est de pailler le sol autour de la plante. Une couche de paillis de 15 cm gardera les racines nettement plus au chaud, et les racines sont la partie de la plante qui est la plus fragile au froid. Ce paillis peut être tout simplement composé de feuilles tombées des arbres environnants, de branches de conifères, de tourbe ou de compost. Il n’en faut pas plus pour protéger les vivaces et les plantes basses.
Les plantes peu rustiques qui seront exposées au vent nécessiteront plus d’attention. Vous pouvez les entourer de trois ou quatre tuteurs et y fixer du géotextile ou une toile de jute pour couper le vent. Si la plante est vraiment « hors zone » (plantée au-delà de sa bonne zone de rusticité), remplissez cette « cage » de feuilles mortes pour assurer une isolation maximale.
Le cas le plus extrême se trouve chez les rosiers buissons : les hybrides de thé, grandifloras et floribundas. Ces rosiers frileux (zone de rusticité 7 ou 8) aimeraient mieux se trouver en Virginie qu’au Québec ! Buttez leur base de 15 cm de terre et couvrez-les d’un cône à rosier tenu en place par des piquets ou une brique. Et priez, car on en perd inévitablement, malgré tant d’efforts ! Heureusement que les rosiers arbustifs, maintenant très tendance, sont plus rustiques et n’exigent, pour la plupart, aucune protection hivernale. Oui, vous avez bien lu : aucune !
Attention à la neige lancée !
Parfois, ce n’est pas le froid qui dérange, mais la neige, la glace et le sable lancés par une souffleuse. Sans protection, la plante verra ses branches, ses bourgeons et même son écorce être arrachés ! Évitez de planter des végétaux de grande taille dans cette zone qui, logiquement, appartient aux plantes basses, comme le gazon ou un couvre-sol, ou encore qui se retirent sous le sol l’hiver, comme les vivaces et les bulbes. Si vous n’avez pas d’autre option que de conserver à cet endroit des végétaux de grande taille, installez une barrière robuste entre la plante et la souffleuse, comme une cage de bois couverte de jute, de géotextile ou de planches.
Escapade à l’intérieur
Pour certaines plantes, aucune « protection hivernale » en plein air ne suffira, du moins pas au Québec. Il faut les rentrer dans la maison ou dans un autre endroit où ça ne gèle pas l’hiver. C’est le cas des plantes tropicales comme l’hibiscus et le bananier ou subtropicales comme le laurier-rose et le bougainvillier. Il faut rentrer ces plantes très tôt, dès le mois de septembre, et conservez les premières (les tropicales) dans une pièce chauffée et bien éclairée tout l’hiver en leur offrant des arrosages ponctuels. Autrement dit, traitez-les comme des plantes d’intérieur. Les subtropicales peuvent hiverner dans un garage à peine chauffé tant qu’il est à l’abri du gel. Elles entreront alors en dormance profonde et n’auront pas besoin de lumière — et d’ailleurs, presque pas d’arrosage ! — jusqu’au printemps.
Comprendre les zones de rusticité
Pour éviter tout effort spécial de protection, il suffit de planter les végétaux rustiques d’après leur zone de rusticité, détail généralement indiqué sur leur étiquette au moment de l’achat. Voilà pour la plante, mais encore faut-il savoir dans quelle zone de rusticité vous vivez. Un conseiller de la jardinerie locale saura vous le dire. Le reste est facile ! Vous pouvez cultiver sans la protéger toute plante de votre zone ou d’une zone dont le chiffre est inférieur. Par exemple, si vous vivez en zone 5, vous pouvez cultiver toute plante des zones 1, 2, 3, 4 et 5 sans problème et sans recourir à la protection. En zone 4 ? Ce sont les plantes des zones 1, 2, 3 et 4. En zone 3 ? Celles des zones 1, 2 et 3. C’est simple, n’est-ce pas ?
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